Le déficit budgétaire et les impôts de l’Inde représentent une plus petite part du PIB que ceux des États-Unis

Le débat fait rage aux États-Unis autour des impôts, avec les Républicains, qui contrôlent le Congrès, cherchant à les réduire. Les Démocrates, eux, espèrent les augmenter — du moins pour les plus riches.
La position républicaine est que des impôts plus faibles stimuleraient la croissance économique, tandis que les Démocrates estiment qu’une hausse des impôts pour les plus fortunés est nécessaire pour réduire le déficit budgétaire et redistribuer la richesse vers les plus démunis. Le déficit budgétaire atteint actuellement 6,3 % du PIB.
Vous serez peut-être surpris d’apprendre qu’en réalité, dans une certaine mesure, le taux d’imposition importe peu. Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, les recettes fiscales totales représentent en moyenne environ 20 % du PIB chaque année. Et ce, alors même que le taux d’imposition fédéral maximal a varié de 28 % à 91 %.
Cela signifie que nos paiements d’impôts correspondent à un cinquième de la production économique, quel que soit le taux d’imposition. Cela peut sembler contre-intuitif, mais réfléchissez ainsi : lorsque les taux d’imposition sont bas, les gens ont plus d’argent à investir. Ce qui génère plus de plus-values, et donc plus d’impôts sur les plus-values. À l’inverse, quand les taux sont élevés, les contribuables paient naturellement davantage.
Théoriquement donc, les impôts devraient avoir un impact neutre sur la croissance économique, puisqu’ils représentent toujours environ la même proportion du PIB — soit 20 %. La croissance du PIB s’est élevée à 2,8 % l’an dernier.
Les chiffres sont un peu différents en Inde
À titre de comparaison, il peut être instructif d’examiner les chiffres de l’Inde, l’économie majeure à la croissance la plus rapide au monde. Elle est devancée uniquement par les États-Unis, la Chine, l’Allemagne et le Japon en termes de PIB total — 3 600 milliards de dollars, contre 27 700 milliards pour les États-Unis.
L’économie indienne a progressé de 6,5 % au cours de l’exercice 2025, qui s’est terminé en mars. Parallèlement, le déficit budgétaire du pays représentait 4,8 % du PIB, tandis que les recettes fiscales atteignaient 11,6 % du PIB.
Il serait tentant de dire qu’un déficit budgétaire plus faible et des impôts bas permettent à l’Inde de dépasser les États-Unis en matière de croissance économique. Mais il est difficile de comparer clairement, car l’Inde en est à un stade de développement bien plus précoce que les États-Unis. Cela se reflète dans l’énorme écart de PIB par habitant : 81 000 dollars pour les États-Unis contre 2 500 dollars pour l’Inde.
Toutes ces statistiques sont intéressantes d’un point de vue académique, mais elles ne permettent pas de tirer de conclusions définitives.