La Formule 1 (NASDAQ: FWONK) veut séduire le public et booster ses revenus avec le prochain film de Brad Pitt

La Formule 1 (NASDAQ: FWONK), la célèbre ligue internationale de courses automobiles, mise plus que jamais sur Hollywood pour conquérir le public américain et décrocher un contrat de diffusion plus lucratif. Son dernier pari ? Un blockbuster estival avec Brad Pitt, dont la sortie est prévue entre deux courses phares à Miami et Las Vegas.
Sobrement intitulé F1, le film a été tourné en format IMAX (NYSE: IMAX) lors de véritables week-ends de Grand Prix. Il met également en vedette le célèbre acteur espagnol Javier Bardem. Brad Pitt y incarne Sonny Hayes, un pilote nomade engagé en urgence pour sauver une écurie de Formule 1 en difficulté.
« Le film s’adresse aux fans de la première heure, mais vise aussi à séduire le grand public », a déclaré Derek Chang, PDG de Liberty Media, propriétaire de la Formule 1, dans une interview au Financial Times. « Dès que Brad Pitt est à l’affiche d’un film, tout le monde y prête attention. »
Liberty Media, qui mise de plus en plus sur l’entertainment pour promouvoir la F1, est un géant du divertissement. L’entreprise détient une participation importante dans le géant de la billetterie Live Nation (NYSE: LYV) et a récemment cédé ses parts dans l’opérateur de radio par satellite SiriusXM (NASDAQ: SIRI).
Drive to Survive
Ce film s’inscrit dans la lignée du succès de la série documentaire Formula 1: Drive to Survive sur Netflix (NASDAQ: NFLX), dont la septième saison a contribué à étendre l’audience du sport aux États-Unis, au-delà de son bastion européen. L’ajout des courses de Miami et de Las Vegas a également permis d’attirer un public qui privilégiait traditionnellement la NASCAR.
L’année dernière, le Grand Prix de Miami a battu un record d’audience aux États-Unis, avec 3,1 millions de téléspectateurs. En revanche, le Grand Prix de Las Vegas a enregistré une baisse de 30 % du nombre de spectateurs, en raison de ventes de billets plus faibles et du décalage horaire. Les actions de la Formule 1 ont chuté de 10 % au cours du dernier mois, malgré un gain solide de 49 % en 2024. En 2023, la ligue a vu son chiffre d’affaires total augmenter de 6 % pour atteindre 3,4 milliards de dollars, tandis que la fréquentation des courses progressait de 9 %, avec une audience TV cumulée de 1,6 milliard de spectateurs.
La Formule 1 a également marqué les esprits en décrochant son plus gros contrat de sponsoring fin 2023 : un accord de 10 ans avec le géant français du luxe LVMH (CBOE: MC), qui introduira des marques prestigieuses comme le champagne Moët et les montres TAG Heuer sur les circuits.
« Le meilleur du monde »
L’appui de Brad Pitt – qui a connu à la fois des succès commerciaux récents et des échecs – serait une bonne nouvelle pour les investisseurs. Ceux-ci attendent avec impatience les chiffres d’audience aux États-Unis cette année, notamment à Miami (2-4 mai), Austin (17-19 octobre) et Las Vegas (20-22 novembre). Derek Chang a suggéré que la Formule 1 souhaitait capitaliser sur sa popularité croissante pour améliorer son contrat de diffusion actuel avec ESPN – propriété de Disney (NYSE: DIS) – qui lui rapporte 85 millions de dollars par an. Selon les analystes de Citi, ces droits pourraient désormais valoir jusqu’à 121 millions de dollars par an.
Prévu en salles le 27 juin, F1 est aussi un projet majeur pour Apple Original Films (NASDAQ: AAPL). Avec Disney, Netflix et Apple impliqués dans l’univers de la F1, une guerre des enchères pour les droits de diffusion semble inévitable — surtout avec Amazon (NASDAQ: AMZN) également sur les rangs.
Avec autant de prétendants de poids, difficile de s’étonner que tout le monde veuille sa part du gâteau. Comme le souligne la bande-annonce du film : « La Formule 1 est le seul endroit où l’on peut dire : si vous gagnez, vous êtes le meilleur… du monde. »